lundi 6 juin 2011

Le 06 juin, l’Eglise célèbre la Saint Marcellin Champagnat.

Le groupe UJC-INTUMWA (Union de la Jeunesse Catholique) ne reste pas indifférent à la célébration, puisqu’il l’a choisi comme son Saint-Patron.


Marcellin Joseph Benoît Champagnat, prêtre français, est le fondateur de l'Institut des Frères Maristes des Ecoles ou Petits Frères de Marie. Les enfants et les jeunes sont ses amis et ils lui rendent bien l'affection qu'il leur témoigne.

Le 20 mai1789, Marie-Thérèse Chirat épouse de Jean-Baptiste Champagnat donnait le jour à un neuvième enfant. Le jour suivant, jeudi de l'Ascension, le bébé était porté sur les fonts baptismaux et recevait les prénoms de Marcellin, Joseph, Benoît. C’est bien lui, Marcellin Champagnat.
Son itinéraire de foi le conduit jusqu'au primat de l'amour, en quoi consiste la sainteté. Jésus, Marie, Joseph sont au centre de sa prière. Le samedi 6 juin 1840, vigile de la Pentecôte, peu avant l'aube, Marcellin rend son âme à Dieu à l'âge de 51 ans.

Le 20 mai 1955, Marcellin monte dans la gloire du Bernin pour la cérémonie de sa béatification sous le pontificat de Pie XII. Le 18 avril 1999, il est canonisé par Jean-Paul II. Ce même pape, le 20 septembre 2000, année du Grand Jubilé, bénit la statue de Marcellin Champagnat qui va faire partie des saints Fondateurs d'Ordres religieux figurant dans la basilique Saint-Pierre.

APOTRE DES ENFANTS ET DES JEUNES

Marcellin Champagnat a aimé les jeunes. Ceux-ci, à leur tour, ont découvert son enthousiasme et son énergie contagieuse. Trois éléments ont nourri sa passion pour la vie et déterminé sa spiritualité: une attention à la présence de Dieu, une confiance inébranlable en Marie et en sa protection, et les deux vertus effacées de simplicité et d’humilité.

Comme fondateur, Marcellin était jeune, il n’avait que vingt-huit ans, quand il invita ses deux premiers disciples à le rejoindre. Il donna à ses Petits Frères une mission claire. « Annoncez aux jeunes la Parole de Dieu, disait-il, et particulièrement aux plus délaissés ». Il savait que pour enseigner aux jeunes, il faut d’abord les aimer. Ce principe orienta sa vie et son œuvre, et il attendait la même chose de ses frères.

SA REFLEXION SUR L’AMOUR DES ENFANTS.

Nous proposons cette réflexion, car le groupe UJC-INTUMWA s’adonne plus davantage et avec plus d’attention et de zèle à l’apostolat auprès des enfants.
- " Pour bien élever les enfants, il faut les aimer, et les aimer tous également".
- "Je ne peux pas voir un enfant sans avoir envie de lui dire combien Dieu l’aime".

"Pour bien élever les enfants, il faut les aimer et les aimer tous également. Or, aimer les enfants, c'est se dévouer tout entier à leur instruction, et prendre tous les moyens qu'un zèle industrieux est capable de suggérer pour les former à la vertu et à la piété. Mais pour cultiver ainsi ces jeunes âmes, une à une, avec l'assiduité que réclament leurs besoins et leur faiblesse, il faut aimer les enfants. Quand on les aime, on fait plus pour eux, on fait mieux, avec moins de peine et plus de succès. Pourquoi cela? Parce que les paroles et les actions inspirées par une affection véritable portent avec elles une vertu spéciale, pénétrante, irrésistible… l'amour qui respire dans les paroles leur donne plus de grâce et de force ; Aimez donc vos enfants ; combattez sans relâche l'indifférence, la lassitude, les dégoûts que leurs fautes excitent si aisément. Sans fermer les yeux sur leurs défauts puisque vous devez les corriger, ni sur leurs fautes puisque souvent vous devez les punir, pensez aussi à tout ce que vos enfants ont de qualités aimables et dignes de votre intérêt ; voyez l'innocence qui brille sur leur visage et leur front serein, la naïveté de leurs aveux, la sincérité de leur repentir, bien qu'il soit peu durable, la franchise de leurs résolutions, quoique sitôt violées, la générosité de leurs efforts, quoique rarement soutenus. Sachez-leur gré du bien même imparfait qu'ils accomplissent et, de tout le mal qu'ils ne commettent pas. Enfin, et quoi qu'ils fassent, continuez à les aimer tant qu'ils sont avec vous; puisque c'est le seul moyen de travailler avec fruit à leur réforme. Aimez-les tous également. Point de proscrits et point de favoris ou plutôt, que tous puissent se croire favoris. Et privilégiés en recevant des témoignages individuels de votre affection. Qui vous a confié ces enfants? Dieu et leurs familles. Or, Dieu est tout amour pour les hommes, et quiconque gouverne en son nom doit imiter sa providence et partager son amour. Les pères et les mères vous ont confié ces enfants, mais ignorez-vous que le cœur d'un père, d'une mère est un foyer inépuisable d'amour ? Au nom de Dieu et des familles, aimez donc ces enfants, et alors seulement vous serez dignes et capables de les élever ».

Prière :

Père saint, par ton Fils unique, tu nous a révélé le commandement de la loi nouvelle et tu nous a donné en Saint Marcellin un exemple admirable de la manière de le vivre ; accorde-nous la grâce, en suivant ses enseignements, d’aimer nos frères de tout notre cœuret de conduire le monde à la connaissance de la vérité du Christ.Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,maintenant et pour les siècles des siècles. ..

SAINT MARCELLIN CHAMPAGNAT, PRIE POUR NOUS !

dimanche 5 juin 2011

MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II AUX JEUNES RWANDAIS (Stade «AMAHORO» Kigali - Samedi 8 septembre 1990)


Chers jeunes, Muraho neza! (Bonjour beaucoup!)

Yezu akuzwe! (Que Jésus soit loué!)

Vous savez combien je désire prendre contact avec les jeunes des pays que je visite. Au Rwanda, vous représentez plus de la moitié de la population! L’Eglise tient à vous communiquer ce qu’elle a reçu du Christ et qui donne un sens à la vie. Vous tous qui m’écoutez aujourd’hui, vous êtes le Rwanda de demain: Urubyiruko ni mwe Rwanda rw’ejo. (Jeunesse, vous êtes le Rwanda de demain.)

A en juger par les nombreuses questions que vous m’avez posées, je vois que vous vous êtes préparés à cette rencontre avec sérieux. Je vous en félicite. Je constate que vous avez soif de la vérité, comme vient de le dire l’une d’entre vous.

Evidemment, il ne sera pas possible de répondre à toutes vos questions. Vous découvrirez progressivement les réponses que vous cherchez, avec l’aide de vos amis, de vos aînés et de vos prêtres: ils ont mission de vous accompagner dans votre croissance spirituelle.

Je connais vos difficultés: la pauvreté, le manque de terre, le chômage, le racisme et le régionalisme, le libertinage sexuel, les séductions des faux messies... Vous me demandez un message qui vous aide à regarder autour de vous, en vous et en Jésus-Christ. Ce que je voudrais surtout, au cours de cet entretien, c’est vous communiquer le goût de choisir ce qui permet vraiment d’être heureux.

Pour reprendre votre langage, un “Sage” nous enseigne que, dans le but de changer le monde et de le rendre meilleur, il faut commencer par se changer soi-même. Ce “Sage”, c’est Jésus-Christ. C’est en son nom que je vous parle. Le Christ est votre ami; il vous aime. Efforcez-vous de le connaître davantage, Lui, et son Evangile. Une des paroles les plus importantes de Jésus que j’aime redire aux jeunes est celle-ci“Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie”. Saint Pierre avait bien compris que Jésus était le seul Maître de sagesse digne d’être écouté et suivi sans réserve: “Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la vie éternelle”.
Oui, le Christ trace un chemin qui mène à la vérité dont vous avez soif. Mais pour avancer sur la route, il faut avoir les yeux ouverts, il faut la lumière. Au fond, sur le chemin de la vie, nous sommes tous un peu comme cet aveugle dont nous a parlé l’Evangile. Comme lui, tant qu’on ne voit pas, on est malheureux, on crie, on bouscule tout le monde. C’est pourquoi, lorsque Jésus demande à l’aveugle Bartimée: Qu’est-ce qui ne va pas? “Que veux-tu que je fasse pour toi?”, la réponse fuse sans hésitation: “Rabbouni, que je voie!”. Et l’Evangile ajoute“Aussitôt l’homme se mit à voir et il suivait Jésus sur la route”.

Pour prendre la route de la vie, il faut donc voir: et la lumière que Jésus nous donne pour voir et pour le suivre, c’est la foi. Vous avez posé cette question: “Qu’est-ce que la foi?”. La foi nous permet de porter sur les êtres et sur le monde le même regard que Dieu. Elle approfondit, elle élargit notre vision et elle nous oriente dans la vie.

La foi, chers amis, est un don de Dieu; vous l’avez reçue au baptême. C’est un trésor; il faut le faire valoir. Il faut vivre du message du Christ. Méditez-le, seuls et en groupes, dans vos mouvements. A l’exemple de Marie, gardez présente dans votre cœur la Parole de Dieu que vous avez entendue. Partagez-la avec d’autres et priez ensemble pour être forts, généreux et persévérants. Déployez vos talents de jeunes dans les assemblées eucharistiques de vos paroisses.

Les ouvriers de l’Evangile forment un immense peuple en marche, le Peuple de Dieu, qu’on appelle l’Eglise. Le Christ a confié l’Eglise naissante aux soins d’un groupe de douze personnes: les Apôtres. A leur tête, il a mis l’un d’entre eux: Pierre. Jésus a donné à Pierre une mission particulière de fondation: “Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise”. Les chrétiens sont les autres pierres vivantes de cet édifice spirituel. A Pierre, Jésus a promis sa prière pour que sa foi ne défaille pas. Les Apôtres ont pour successeurs aujourd’hui les évêques. Le rôle du Pape, l’Evêque de Rome, correspond précisément au rôle de Pierre dans le collège des Apôtres: il consolide ses frères dans la foi. Je suis venu au Rwanda pour vous affermir dans la foi. Yezu akuzwe! (Que Jésus soit loué!)

Certains d’entre vous se disent troublés dans leur foi par les sectes. Qu’est-ce qui pousse les gens vers les sectes? Parfois, c’est la recherche d’une communauté où l’on se sente bien entouré et bien soutenu. Parfois, c’est la recherche de ministres qui répondent d’une manière très personnelle à ce dont on a besoin. Parfois encore, c’est la recherche d’un enseignement donné avec autorité. Mais c’est précisément dans l’Eglise catholique que se trouvent les réponses à ces attentes. C’est elle qui a reçu du Christ le message du salut. A nous, chers amis, de bien exploiter les richesses qui nous sont confiées! Attention à respecter la liberté de chacun car la liberté est nécessaire à l’acte de foi. Le vrai dialogue n’est possible qu’avec ceux qui répandent leur message dans le respect de la liberté de conscience de chacun.

Ce que le Christ propose à ceux qui veulent marcher à sa suite, vous le trouvez résumé au cœur de l’Evangile, dans la charte des béatitudes. Les béatitudes sont des voies qui conduisent au bonheur. Il en est une que je voudrais souligner car il me semble que les Rwandais et les Rwandaises ont besoin de l’entendre aujourd’hui. C’est celle-ci“Heureux les artisans de paix”. Jésus veut dire par là que l’un des chemins du bonheur, c’est de travailler à unir les hommes et à édifier la paix entre eux.

Heureux les artisans de paix! A ce propos, vous avez demandé“Saint-Père, savez-vous que le racisme et le régionalisme font rage au Rwanda et même au sein de l’Eglise? Quel rôle assignez-vous à votre Eglise pour se convertir et dénoncer les injustices?”. Pour répondre à cette question, il faut s’appuyer sur les éléments essentiels de notre foi. Tous les êtres humains sont fils du Père et créés à son image. La paternité de Dieu est universelle et la fraternité entre les hommes est donc également universelle. Nourrir des pensées racistes, c’est contraire au message du Christ, parce que le prochain que Jésus nous demande d’aimer n’est pas seulement l’homme de mon groupe social, de ma religion ou de ma nation: le prochain, c’est tout homme rencontré sur ma route.

Mes Frères les évêques rwandais ont abordé ce sujet dans leur Lettre pastorale: “Le Christ, notre unité”. Avec eux, je vous dis: “Vivez dans la charité, respectez-vous les uns les autres, que personne ne méprise son frère sous prétexte qu’il se croit plus favorisé ou meilleur, au contraire accueillons-nous les uns les autres en rendant grâce au Seigneur, qui nous a créés différents pour que nous formions un même corps comme membres complémentaires. Que Dieu nous donne la grâce de nous renouveler en refusant ce qui divise ses enfants! Recherchons partout l’unité: dans les foyers, les écoles, les différentes familles qui nous rassemblent, dans les associations, au travail et dans la pastorale. Prions souvent pour l’unité des Rwandais; que les chrétiens, comme enfants de Dieu, donnent l’exemple de la collaboration et de l’entraide; que Jésus-Christ nous apprenne à rechercher l’unité dans la foi, au travail et dans toute notre vie”!
J’en viens maintenant à un autre sujet: celui de l’amour. L’amour est un dynamisme intérieur qui pousse à se donner et entraîne vers une communion des êtres. C’est de cette manière que Dieu aime dans sa vie trinitaire: chaque Personne divine est tout entière tournée vers l’autre et reçoit tout de l’autre dans une parfaite unité.

C’est de cette manière aussi que le Fils de Dieu nous a aimés, au point de se faire homme et de donner sa vie pour nous. “Il n’y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ses amis”. Beaucoup de personnes ont aimé à la manière de Jésus, en donnant leur vie pour leurs amis. Certains le font en choisissant le ministère sacerdotal ou la vie consacrée. Ces états de vie impliquent le renoncement au mariage, mais ils sont motivés avant tout par l’amour.

Pour la plupart d’entre vous, l’amour s’épanouira dans la fondation d’une famille. Suivant le projet de Dieu, le mariage est un état de vie stable où l’homme et la femme s’entraident à travers un don réciproque et dans l’unité. Le sacrement donne l’énergie nécessaire pour bâtir un foyer solide, où les enfants trouveront eux aussi l’amour auquel ils ont droit pour se développer harmonieusement. Le mariage est, à l’image de l’amour que Dieu a pour l’Eglise, une alliance qui engage pour la vie, de la même façon que Dieu nous aime sans retour. Tel est le mariage chrétien. Je vous encourage, chers jeunes, à l’estimer, à vous préparer à vos responsabilités d’époux et de parents. Il faut une règle de conduite morale saine pour édifier solidement un foyer chrétien. C’est exigeant. Je vous invite à bien comprendre ces exigences et à ne pas avoir peur de vous engager. Il y va de votre bonheur. Il y va de l’avenir de votre pays.

Oserais-je ajouter, il y va de votre santé? Le Rwanda, comme hélas trop de pays africains, doit faire face au fléau du SIDA. Je vous exhorte à témoigner toute votre sympathie, votre aide et votre solidarité à vos frères et à vos sœurs atteints du SIDA, et aux séropositifs qui connaissent l’angoisse. Je vous invite instamment à prier avec moi pour ceux qui sont frappés par cette terrible maladie. J’encourage de tout mon cœur, en leur exprimant mon estime, ceux qui soignent les malades et les soutiennent moralement. J’espère vraiment que les recherches en biologie et en médecine aboutiront bientôt à la découverte d’un remède efficace contre ce mal.

L’épidémie actuelle, vous le savez, est aussi l’occasion pour chacun de s’interroger sur ses comportements sexuels. Il est, en effet, des conduites qui dénaturent le sens même de la sexualité et multiplient les risques de l’épidémie.
A tous, je voudrais redire que l’amour humain se vit dans le mariage. La fidélité et la chasteté, qui caractérisent le mariage chrétien, contribuent à renforcer la maîtrise de soi. Elles vont à l’encontre du libertinage sexuel qui, lui, augmente le danger de la contagion du SIDA. Vos efforts pour vivre l’amour humain selon le plan de Dieu, en personnes responsables, contribuent de manière plus juste et plus noble a lutter contre la propagation de l’épidémie. Dieu veut que l’homme soit sain. Il ne l’a pas créé pour donner la mort mais pour transmettre la vie. Il faut que nous soyons résolus à préparer des générations saines. Il est de votre devoir de fortifier votre volonté.

Je ne peux vous quitter sans parler aussi de vos inquiétudes d’ordre économique. Les jeunes générations se demandent avec angoisse si elles trouveront du travail. Votre pays est très peuplé. Certains se disent: la société a-t-elle besoin de moi? Pourrai-je, moi aussi, avoir un emploi adapté qui me permette de vivre? Laissez-moi vous dire un mot de réconfort et d’encouragement. Avec l’aide de vos pasteurs et de vos éducateurs, mettez sur pied des micro-réalisations, comme le font des jeunes d’autres pays; de votre pays aux mille collines et aux mille problèmes, faites un pays aux mille projets. Groupez-vous et établissez de petites industries, des coopératives à taille humaine; apprenez à mieux produire tout en respectant la terre; aimez le travail manuel, à l’exemple du Christ qui était connu comme le fils du charpentier; employez activement les talents que vous avez reçus; cherchez aussi d’autres horizons; soyez ouverts aux pays amis qui seraient prêts à vous accueillir et à vous offrir un emploi. Surtout, ne perdez pas courage. Mukomere! (Soyez forts!)

Permettez-moi de conclure en contemplant avec vous la jeunesse de Jésus. L’évangéliste Luc nous dit: “Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes”. A vous tous, chers amis, je souhaite une vraie croissance. Puissiez-vous intégrer tout ce qui est vrai, bon et beau! Puissiez-vous grandir en sagesse à travers les amitiés qui s’établissent en cette étape de votre vie! Que Notre-Dame, notre Mère à tous, vous aide dans votre croissance et dans votre marche sur le chemin de la vie!

De grand cœur, au nom de Dieu, je vous donne ma Bénédiction Apostolique

LAISSEZ-VOUS CONDUIRE VERS LES HAUTEURS DE DIEU ! (BENOIT XVI AUX JEUNES)

Chers jeunes,

Nous savons tous que dans le cœur de tout homme demeure un fort désir de bonheur. Toute action, tout choix, toute intention renferme en soi cette exigence intime et naturelle. Toutefois, très souvent, nous nous rendons compte que nous avons mis notre confiance en des réalités qui ne satisfont pas ce désir, bien plus, qui montrent toute leur précarité. Et c’est en ces moments que nous expérimentons le besoin de quelque chose qui va « au-delà », qui donne un sens à notre vie quotidienne...

Chers amis, votre jeunesse est un temps que le Seigneur vous donne pour découvrir le sens de l’existence ! C’est le temps des grands horizons, des sentiments vécus avec intensité, mais aussi des peurs pour les choix qui engagent et qui sont durables, des difficultés dans les études et dans le travail, des interrogations sur le mystère de la douleur et de la souffrance. Plus encore, ce temps merveilleux de votre vie porte en lui une aspiration profonde, qui n’annule pas tout le reste mais l’élève pour lui donner sa plénitude...

Dans l’Évangile de Jean, Jésus dit en s’adressant à ses premiers disciples : « Que cherchez-vous ? » (Jn 1, 38). Chers jeunes, la voix du Christ vous répète à vous aussi : « Que cherchez-vous ? ». Jésus vous parle aujourd’hui à travers l’Évangile et l’Esprit Saint, il est votre contemporain. C’est lui qui vous cherche, encore avant que vous ne le cherchiez ! Respectant pleinement votre liberté, il s’approche de chacun de vous et il se propose comme la réponse authentique et décisive à cette aspiration qui vous habite, au désir d’une vie qui vaille la peine d’être vécue. Laissez-le vous prendre par la main ! Laissez-le s’introduire toujours plus comme un ami et un compagnon de route ! Faites-lui confiance, il ne vous décevra jamais !...

Chers jeunes, enracinés dans le Christ, vous pourrez vivre pleinement ce que vous êtes. « Soyez enracinés en lui, construisez votre vie sur lui ; restez fermes dans la foi » (Col 2, 7). En grandissant dans l’amitié avec le Seigneur, à travers sa Parole, l’Eucharistie et par votre appartenance à l’Église, avec l’aide de vos prêtres, vous pourrez témoigner à tous votre joie d’avoir rencontré Celui qui vous accompagne constamment et vous appelle à vivre dans la confiance et dans l’espérance.

Chers jeunes amis, ne vous laissez pas désorienter par des promesses alléchantes de succès faciles, de styles de vie qui privilégient le paraître au détriment de l’intériorité. Ne cédez pas à la tentation de mettre votre confiance entière dans l’avoir, dans les choses matérielles, en renonçant à découvrir la vérité qui va au-delà, comme une étoile haut dans le ciel, là où le Christ veut vous conduire. Laissez-vous conduire vers les hauteurs de Dieu!...

Cette jeune existence, donnée par amour, exhale le parfum du Christ et est pour tous une invitation à ne pas avoir peur de s’en remettre au Seigneur, tel que nous le contemplons, de façon particulière en la Vierge Marie, la Mère de l’Église… Marie n’a pas eu peur de se donner tout entière au projet de Dieu. En elle, nous voyons le but auquel nous sommes appelés : la pleine communion avec le Seigneur. Notre vie entière est une marche vers l’unité et trinité d’amour qu’est Dieu. Nous pouvons vivre en étant certains de n’être jamais abandonnés.

Chers jeunes, je vous embrasse tous comme des fils et des filles ! Je vous porte dans mon cœur et je vous donne ma Bénédiction. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur » ! Que sa joie, la joie du véritable amour, soit votre force. Amen. Que Jésus et Marie soient loués !

samedi 27 décembre 2008

PRÉSENTATION DU GROUPE


LE GROUPE UJC-INTUMWA (UNION DE LA JEUNESSE CATHOLIQUE).

PRESENTATION GÉNÉRALE

ORIGINES

Au mois de novembre 1999, cinq ans après les tristes événements de 1994, dans le climat du grand Jubilé de l’Eglise, certains jeunes du Diocèse de Kabgayi se rencontrèrent, échangèrent, firent réflexions et décidèrent d’apporter leur pierre sur la construction d’une société digne et d’avoir une part active dans la mission évangélisatrice et réconciliatrice de l’Eglise.

Ainsi vit le jour le groupe UJC-INTUMWA (Union de la Jeunesse Catholique), comme association privée sans but lucratif qui aiderait les jeunes à être « intumwa »(messagers) et à faire preuve d'initiative dans l’évangélisation et à participer de façon active et constructive au développement de leur communauté.

Sous l’initiative de l’abbé Oscar UWITONZE, le groupe se lance avec une mission d’augmenter les capacités des jeunes pour pouvoir participer activement à l’évangélisation, à leur promotion et au développement d’une société juste, harmonieuse et durable.

Les objectifs du groupe étaient : la prière, la fraternité, l’apostolat et la promotion humaine.

La Prière

C'est l'âme de tout apostolat, de toute action. La prière et les sacrements donnent aux jeunes la force et leur permettent de réaliser leur vocation humaine d'adorer, d'aimer Dieu et de Le servir. Avec une vie intérieure solide, leur action porte du fruit.

La Fraternité

Le pays (Rwanda) venait de passer des gros moments de conflits interethniques où les frères se sont entredéchirés dans l’inexprimable tragédie « le génocide » de 1994. Ainsi, plus que jamais la réconciliation, l’unité, construites sur une vraie fraternité non seulement humano sociale, mais aussi évangélique, s’avérait et s’avère nécessaire.

L’Apostolat.

En tant que baptisé, le chrétien est enfant de Dieu et membre de l'Eglise de Jésus-Christ. En tant que confirmé, il est soldat du Christ, en mesure de défendre la foi. Il ne peut donc pas rester indifférent à la mission de l’Eglise. Ainsi les jeunes sont appelés à être des vrais témoins de l’Evangile dans leur milieu familial, scolaire et professionnel, dans les circonstances où la Providence les a placés.

La Promotion Humaine.

Le groupe UJC-INTUMWA est bien conscient de la situation dans la quelle vit actuellement un grand nombre de jeunes non seulement des jeunes rwandais mais aussi la plus part des jeunes des pays de la région. Ces jeunes vivent une situation difficile de pauvreté qui traine derrière elle pas mal de conséquences qui leur barrent le chemin pour atteindre un bien-être adéquat.

Ainsi, le groupe aimerait lancer des activités en relation avec la recherche des voies et moyens à mettre en œuvres pour aider les jeunes à arriver à un vrai développement économique en complément du développement moral et spirituel.

Certains points laissent bien saisir la ligne directrice du Groupe :

• L'UJC-INTUMWA est une association qui regroupe les jeunes qui veulent vivre plus pleinement l'Evangile et travailler ensemble par et pour la jeunesse. Ses membres sont appelés à prendre part à la mission elle-même de l'Eglise. Par conséquent, elle aide ses membres à accomplir leur tâche spécifique dans l'Église et dans la société dans laquelle ils vivent.

• L'UJC-INTUMWA veut assumer comme propre la mission de l'Église d'annoncer aux hommes le salut de l'homme et sa libération, en faisant de ce monde une unité plus habitable pour tous. Les membres de ce groupe se veulent être des témoins du Christ en essayant de porter son message aux jeunes avec lesquels ils vivent, constituant un modèle évangélique dans leur vie y leurs actions. Il constitue un lieu où on aborde tous les problèmes de la jeunesse et son environnement actuel, promouvant son bien-être.

• L'UJC-INTUMWA aide le jeune à discerner sa vocation propre et atteindre sa pleine maturité humaine et chrétienne; à annoncer le salut et la libération intégrale en portant du message de Jésus et à faire présente, vivante et agissante l'église dans le milieu social où il se situe.

• L'UJC-INTUMWA aide à découvrir la vocation humaine et chrétienne de ses membres pour qu'ils soient des témoins de la foi et des valeurs humaines. L'objectif est celui de développer chez le jeune une personnalité et une conscience critique pour ne pas les laisser entraînés par des tendances sociales négatives et les réconforter dans la foi et la constance, dans la charité véritablement évangélique.

• L'UJC-INTUMWA veut favoriser l’acquisition des valeurs, des connaissances, des compétences et des attitudes qu’exige un engagement communautaire véritable chez les jeunes.

• L'UJC-INTUMWA veut créer un réseau de jeunes de niveaux, de groupes sociaux et de milieux différents, unis par le respect mutuel et la compréhension.

Devise du groupe : Les jeunes, sentinelles de la société.

Saint Patron : St. Marcellin Champagnat.

Quelques activités réalisées.

Depuis sa première année d'existence, on peut mettre en évidence quelques activités déjà réalisées. Ce qui a été mis au premier plan fut l’organisation de l’apostolat auprès des enfants avec le lancement des groupes d’enfants (Incuti za Yezu) à Kabgayi et à Gitarama, l’organisation des rencontres (patronages) d’enfants ; pour le moment, la même activité s’est étendue dans les autres paroisses où est présente l’Union.

Quant à l’apostolat auprès d’autres jeunes, on devra souligner l’organisation du pèlerinage (à Kanyanza) des jeunes de tout le diocésain dans le cadre de la célébration du grand jubilé en l’an 2000 ; la participation active dans l’organisation du congrès diocésain de la jeunesse et d’autres rencontres des jeunes ; l’initiative de la veillée de prière qui s’organise chaque année dans la nuit du 31 décembre et cela depuis l’année 1999 ; organisations des journées de récollections et retraites pour les jeunes. Chaque année, l’Union organise pour ses membres une rencontre de 4 jours à Byimana, dans les locaux de Tumenye Bibiliya ; là ils reçoivent des différents enseignements, prennent beaucoup plus de temps pour la prière, les réflexions, les échanges, la prise de décisions sur les différents problèmes qu’ils partagent avec tant d’autres jeunes.

Pour le moment le groupe compte plus de 125 jeunes membres et présent dans 7 paroisses (Kabgayi, Gitarama, Ngamba, Byimana, Mushishiro, Kigoma, Gisagara).